À propos

Syndicat : mot de la langue française, défini par deux expressions charnières, soit regroupement de travailleurs et travailleuses et intérêts communs, offrant un contrepoids au patronat¹.

Sur le plan historique, le syndicalisme mondial est une réalité apparaissant en concomitance à la révolution industrielle et à l’édification des sociétés démocratiques. Au Québec, les racines les plus éloignées remontent à la fondation en 1818 de la Société amicale des charpentiers et menuisiers de Montréal; quant à notre centrale, la CSN, elle prend forme en 1921. Plus récemment, notre propre syndicat a vu le jour en même temps que la création de notre établissement. Il célèbrera donc ses 50 ans un peu avant la tombée de la présente décennie.

Ce condensé de quelques siècles d’histoire ramène à notre mémoire la conscience d’un mouvement social syndical. Il est le levier dont bénéficient les travailleurs et travailleuses, regroupés et défendus par les leurs, ayant en main des recours prévus habituellement à une convention de travail. C’est ce que nous pouvons identifier comme étant l’obligation première du syndicalisme : la défense et la promotion des intérêts des groupements de travailleurs et de travailleuses. Cet axe constitue notre premier front. Il engendre nos principales luttes et demandes; ce pôle fondamental est celui qui nous situe comme seul interlocuteur devant la partie patronale. Nous sommes le porte-parole privilégié du groupe de travailleurs et travailleuses dans la mise en œuvre des conditions de travail prévues à la convention collective et aux lois du travail.

En complément, Marcel Pépin, alors président de la CSN, avança en 1968 une nouvelle voie articulée autour d’une lutte élargie afin de permettre à l’ensemble de la société d’installer un cadre général plus juste, équitable et démocratique. Ce second front demeure fondamental dans la construction d’une société dans laquelle il fait bon vivre. Les appels en ce sens sont abondants : les questions liées à la famille, au développement économique, social ou culturel sont autant de préoccupations qui peuvent nous interpeller syndicalement.

Défenseur de nos intérêts et porteur d’une vision de développement de notre collège

Plus proche de nous, notre vie syndicale s’articule autour de deux pôles. Le premier est celui de notre participation à de nombreux comités ou instances propres à notre collège et de la multitude d’interventions réalisées auprès de la partie patronale. Le second pôle est celui de la prise parole et d’actions, cette fois-ci sur des thèmes plus larges, tels l’austérité ou la défense du réseau collégial.

Dans cette mouvance, le Syndicat des professeurs et professeures du cégep de Trois-Rivières doit maintenir des ancrages profonds et réels avec ses membres et les départements. À ce titre, la vie syndicale s’exprime entre autres par la participation à nos instances syndicales (assemblées et conseils), présence active qui demeure un axe primordial d’expression. Notre syndicat, depuis sa constitution, demeure le véhicule privilégié des réalités vécues par les professeurs et professeurs de notre maison d’enseignement supérieur. Il doit le demeurer.

Jean Fournier
président

¹ Définition inspirée du Larousse, de Wikipédia et de mon expérience.